Mémorisation et Réussite Scolaire | 7 conseils pour améliorer sa mémoire
Vous avez l’impression que votre enfant a du mal à retenir ce qu’il apprend à l’école ? Peut-être que vous aussi, vous n’êtes pas très à l’aise lorsqu’il s’agit de mémoriser une information, n’est-ce pas ? Sachez que si vous ne vous entraînez pas régulièrement à la mémorisation, ces difficultés sont normales. En effet, il est d’usage de dire que la mémoire est un muscle et que, comme tous les muscles, elle nécessite de l’exercice et de l’entraînement.
Pour parvenir à la réussite scolaire, il convient de développer sa mémoire et de l’entretenir puisque l’enfant, tout au long de sa scolarité, va devoir apprendre et retenir des formules, des leçons, des dates ou encore des concepts. On le sait maintenant : mémoire et apprentissage sont étroitement liés puisque c’est la mémoire qui permet le stockage et la réactivation des informations apprises.
Le fait de comprendre le fonctionnement de notre mémoire est important car c’est un moyen efficace d’améliorer nos capacités d’apprentissage et de mémorisation. Nous allons donc nous pencher sur les différents types de mémoire ainsi que sur les étapes inhérentes à la mémorisation et, ensuite, découvrir 7 conseils prodigués par l’équipe de Pazapa afin d’améliorer durablement la mémoire de l’enfant.
Comprendre comment fonctionne sa mémoire et de quelle façon elle peut être un atout pour réussir scolairement
Comme nous l’avons vu, comprendre le fonctionnement de sa mémoire permet d’améliorer ses capacités de mémorisation mais également, ses capacités d’apprentissage. Il existe plusieurs types de mémoires et plusieurs étapes dans le processus de mémorisation. Celui-ci est largement influencé par des facteurs extérieurs que nous allons découvrir dans cet article.
Les trois types de mémoire
Il est intéressant de savoir qu’il existe trois types de mémoire et que chacune d’entre elles a un rôle bien précis à jouer.
Tout d’abord, il y a la mémoire à court terme. Il s’agit de la mémoire immédiate, celle qui nous est utile pour retenir des informations sur l’instant. Par exemple, lorsque l’on vous dicte un numéro de téléphone, vous allez faire appel à votre mémoire à court terme. Celle-ci est très sensible aux distractions et à l’anxiété.
Ensuite, vient la mémoire de travail. Cette mémoire a la capacité de manipuler et de traiter de l’information contenue ponctuellement. Tout comme la mémoire à court terme elle a un espace limité mais, en plus de stocker les informations quelques secondes, elle exécute d’autres tâches simultanément.
Enfin, la mémoire à long terme est celle qui permet de stocker, de retenir, de manière illimitée, une information sur des périodes de temps très longues. Elle contient toutes nos connaissances sur le monde et le langage. Les chercheurs n’ont toujours pas trouvé les limites de cette mémoire, même si, de par des raisons physiques, celle-ci est forcément limitée.
Les différentes étapes de mémorisation
Les neurosciences ont prouvé que la mémorisation se fait en plusieurs étapes, qui sont toutes aussi importantes les unes que les autres.
La première étape est l’encodage. Cette étape est étroitement liée aux apprentissages puisqu’il s’agit de la capacité d’acquérir de nouvelles informations en provenance de nos sens. Les informations sensorielles sont donc traitées pour être mises en mémoire.
Il est intéressant de noter que les enfants retiennent mieux par association : ils comprennent les idées nouvelles en les comparant à des notions déjà acquises. De même, il faut savoir que l’on ne retient uniquement que ce que l’on a compris. L’information doit faire sens pour être mémorisée.
La deuxième étape est le stockage. Le stockage est le maintien des informations dans le temps. C’est, en fait, le moment durant lequel l’information va se graver dans le cerveau et dans la mémoire.
Cette étape se fait sur un temps plus ou moins long et dépend directement de la qualité de l’encodage. Ainsi, plus nous serons attentifs aux informations que l’on reçoit, plus elles seront stockées efficacement dans notre mémoire.
La troisième étape est le rappel. C’est par ce processus que l’information qui a été stockée va être récupérée puis, utilisée dans une activité. Si le rappel est difficile, on peut utiliser le contexte d’apprentissage de l’information. Ceci va permettre de ré-activer la mémoire.
Pour faciliter ce processus, il faut prendre en compte les études récentes qui précisent qu’on retient : 10 % de ce qu’on lit, 20 % de ce qu’on entend (et qu’on se redit), 30 % de ce qu’on voit (et qu’on revoit mentalement), 50 % de ce qu’on lit, voit et entend, 80 % de ce qu’on est en mesure d’expliquer à autrui, 90 % de ce qu’on écrit, dessine, fabrique après avoir regardé, entendu, traduit dans nos propres mots, expliqué à quelqu’un d’autre.
On a ici des pistes intéressantes pour aider son enfant à mémoriser efficacement ses cours et, de cette façon, à réussir son parcours scolaire.
Différents facteurs qui influencent la mémoire
Au-delà des différentes étapes que nous venons de voir et des trois types de mémoire qui existent chez tout être humain, différents facteurs peuvent avoir une influence sur notre capacité de mémorisation.
Au premier plan, le degré d’attention, de vigilance, d’éveil et de concentration jouent un rôle majeur dans le processus de mémorisation. Ainsi, les enfants qui présentent des troubles de l’attention, voient leurs performances mnésiques diminuées. De même, certaines personnes ne peuvent absolument pas travailler dans le bruit ou avec du mouvement alentours.
Ensuite, l’intérêt, la motivation, le besoin ou la nécessité sont également d’une grande importance. Vous en conviendrez, apprendre quelque chose sur un sujet qui vous passionne est bien plus aisé. De ce fait, les élèves ont parfois des difficultés à mémoriser les cours imposés à l’école alors que leur capacité de mémorisation est tout à fait correcte, voire très bonne.
De plus, l’état émotionnel et la valeur affective attribuée à la chose à mémoriser vont influer sur le processus de mémorisation. On note que lors d’un évènement marquant, la mémorisation est très efficace. En effet, lorsque l’émotion est présente, un neurotransmetteur nommé la noradrénaline est libéré en grande quantité. Celui-ci facilite le passage de l’information entre les différentes étapes de mémorisation.
En outre, l’environnement dans lequel a lieu la mémorisation a une place centrale dans le fonctionnement de notre mémoire. De cette façon, lorsque l’on oublie une information, il est possible de s’en souvenir en se remémorant le lieu, les bruits, les odeurs qui y sont liés.
De surcroît, avoir un corps en bonne santé est un facteur essentiel pour la mémorisation. Effectivement, l’exercice physique libère des protéines qui vont déclencher de nombreux autres facteurs chimiques, favorisant la santé neurale. La qualité du sommeil a aussi une incidence sur la capacité de mémoriser.
Enfin, il faut savoir que le stress a des effets négatifs sur la mémorisation. En effet, le stress interfère avec notre capacité à encoder de nouvelles informations et de ce fait, celles-ci ne peuvent pas s’inscrire dans la mémoire à long terme. Apprendre véritablement tout en étant stressé est donc impossible.
7 conseils précieux pour mémoriser et réviser plus efficacement
A notre époque, par la cause des études scientifiques et à la lumière des neurosciences, nous connaissons assez profondément le fonctionnement de la mémoire et du processus de mémorisation. On peut donc tirer de ça plusieurs conseils pour mémoriser plus efficacement et, de cette façon, améliorer les résultats scolaires des élèves.
Vérifier la compréhension pour s’assurer d’une bonne mémorisation
Vous le savez maintenant : une information doit faire sens pour être mémorisée. Nos conseillères pédagogiques expérimentées conseillent donc de vérifier la compréhension auprès de l’élève. Même s’il est inefficace de demander « As-tu compris ? » ou « Qu’est-ce que tu n’as pas compris ? », on peut tout de même interroger l’enfant de cette façon : « Qu’est-ce qui est clair pour toi ? ». Il est également possible de poser des questions précises sur le thème abordé. Ensuite, laissez du temps à l’enfant pour qu’il explique ce qu’il a compris avec ses propres mots.
Sachez que les incompréhensions peuvent être liées à différentes choses : du vocabulaire inconnu, une surcharge cognitive, une mise en lien non pertinente ou fausse avec des informations déjà connues ou encore un manque de prérequis. Prenez le temps de ré-expliquer si besoin, avant d’exiger la mémorisation de la part de l’enfant.
Rectifier les erreurs de mémorisation en utilisant un feedback proche
Il y a quelques semaines, dans un article au sujet de l’apprentissage de la lecture, nous vous expliquions à quel point il est important de se tromper pour apprendre. Néanmoins, si l’erreur est nécessaire, il est crucial que celle-ci soit rectifiée immédiatement et ce, afin qu’elle ne s’incruste pas dans la mémoire de l’enfant.
Vous pouvez donc poser une question, attendre la réponse de l’enfant puis, exposer la réponse correcte juste après, sans plus attendre. Les neurosciences le prouvent : le feedback immédiat permet à l’apprenant d’ancrer durablement ses nouvelles connaissances dans sa mémoire.
Sélectionner les savoirs essentiels pour ne pas surcharger sa mémoire
La mémoire à long terme permet de stocker des informations en illimité, nous le savons. Toutefois, il n’est pas nécessaire de l’encombrer outre mesure. Ainsi, il est important de signaler à l’enfant quels sont les points essentiels à retenir en utilisant un marquage ou des cartes mentales. De cette façon, il va distinguer les éléments à connaître par cœur, ceux à maîtriser, et les éléments plus accessoires mais utiles à connaître.
Il est ici question de méthodologie. Lorsque l’enfant apprend par cœur, le cerveau enregistre les nouvelles connaissances certes. Mais, il est aussi important qu’il saisisse que cet apprentissage “par coeur” s’inscrit dans un ensemble plus large. C’est de cette façon que l’enfant peut véritablement s’approprier son cours.
Par exemple, il n’y a aucun intérêt à apprendre une liste de mots invariables si l’élève ne visualise pas ceux-ci dans un contexte plus large (écriture de textes, lecture de livres, etc). Il n’est pas non plus pertinent d’apprendre des listes de phrases qui contiennent ces mêmes mots invariables. Dans ce cas, on va juste surcharger la mémoire inutilement.
Pratiquer la mémorisation active pour ancrer durablement les apprentissages
Une lecture ou une relecture « simple » de la leçon pour apprendre ou réviser n’est pas efficace. A contrario, pratiquer une mémorisation active permet d’ancrer durablement les savoirs. En effet, comme son nom l’indique, la mémorisation active implique une action et, inconsciemment, un travail de recherche pour le cerveau.
Vous pouvez donc habituer l’enfant à se poser des questions lui-même et ce, en plusieurs étapes. Tout d’abord, préparez quelques questions et laissez l’enfant répondre. Ensuite, apprenez-lui à élaborer ses propres questions. Ceci va lui permettre de discriminer les informations essentielles à mémoriser mais également de formuler des questions pertinentes. Il entrera ainsi dans un processus de mémorisation active et, par cette cause, améliorera ses performances.
Varier et adapter les supports pour améliorer sa mémoire
Les récentes recherches en neurosciences ont montré que la mémorisation par répétitions identiques est peu efficace, voire inefficace sur le long terme. Nous vous conseillons donc de varier les supports d’apprentissage afin d’aider votre enfant à mémoriser.
Vous pouvez, par exemple, proposer des fiches de mémorisation auto-correctives avec des questions d’un côté et les réponses de l’autre. L’enfant va cacher la réponse pendant qu’il se pose la question puis, vérifier ensuite la réponse en toute autonomie. Il est également pertinent d’utiliser des schémas et des dessins ainsi que des cartes mentales ou encore des flashcards. Il existe des logiciels de mémorisation qui peuvent aider en ce sens : Quizlet ou Mindmup notamment.
Enfin, voici une dernière astuce qui, en plus, permet de faire appel au processus de mémorisation active. Il s’agit de se faire interroger par une personne qui ne connaît pas la leçon. De cette manière, l’enfant va devoir expliquer avec ses propres mots jusqu’à ce que la personne comprenne parfaitement ce qui est enseigné.
Mettre en place des stratégies de révision pour consolider la mémoire
Avez-vous déjà entendu parler de la courbe de l’oubli ? Cette courbe montre comment l’information va être perdue au fil du temps et ce, lorsque le cerveau ne cherche pas à la conserver. Les graphiques qui représentent la courbe de l’oubli montre que les humains ont tendance à réduire de moitié leur mémoire dans les jours suivant l’acquisition de leurs nouvelles connaissances. Ce processus est inéluctable sauf si l’on se remémore ces apprentissages nouveaux régulièrement.
Ainsi, les rappels doivent être réguliers mais de plus en plus espacés. Par exemple après 1 semaine, puis après 2, puis après 4, après 8 semaines, etc. Le respect des dates exactes n’est pas le plus important. L’essentiel, pour une bonne mémorisation, est de reprendre une information plusieurs fois, entre d’autres leçons.
Utiliser le jeu comme ressource essentielle à l’apprentissage et à la mémorisation
Il existe un lien certain entre jeu et développement du cerveau. D’après une étude, le jeu est associé au plaisir et contribue donc à la croissance de nombreux circuits cérébraux. C’est pourquoi, plus l’enfant apprend avec joie et enthousiasme, plus son cerveau se développe et plus les émotions positives liées à l’apprentissage l’encouragent à explorer d’autres compétences.
La pédagogie par le jeu a de nombreuses caractéristiques comme la joie, la répétition, l’expérimentation, par le biais des essais et des erreurs, la signification et la motivation, l’engagement actif ainsi que l’interaction sociale (communiquer, partager, collaborer avec d’autres apprenants). Il est indéniable que lorsque les enfants jouent, ils sont engagés, détendus et stimulés. Ils vont ainsi essayer, expérimenter, prendre des risques, développer leur empathie et leur imagination, apprendre à gérer l’incertitude et réactiver ce qu’ils ont appris précédemment.
Le jeu contribue parfois à rendre l’apprentissage amusant et agréable, parfois à aider à ce qu’il se déroule de manière plus engageante et exploratoire. Tout ceci participe à une meilleure mémorisation de ce que l’enfant va apprendre par le biais du jeu ou d’activités ludiques.
Mémorisation et réussite scolaire : Les informations essentielles à retenir
La mémoire joue en rôle prépondérant dans les apprentissages scolaires et, par conséquent, dans la réussite éducative des enfants. Chez Pazapa, établissement privé à distance, nous avons développé une pédagogie active ainsi que différents supports adaptés aux avancées des neurosciences. Ceux-ci donnent d’excellents résultats quant à la mémorisation des leçons et aident les élèves à apprendre de façon performante et durable.
Vous pouvez mettre en oeuvre, chez vous, plusieurs astuces afin d’accompagner vous aussi votre enfant dans un processus de mémorisation efficace. Pour cela, voici les 7 conseils que nous avons vus dans cet article :
– Vérifier la compréhension pour s’assurer d’une bonne mémorisation
– Rectifier les erreurs de mémorisation en utilisant un feedback proche
– Sélectionner les savoirs essentiels pour ne pas surcharger sa mémoire
– Pratiquer la mémorisation active pour ancrer durablement les apprentissages
– Varier et adapter les supports pour améliorer sa mémoire
– Mettre en place des stratégies de révision pour consolider la mémoire
– Utiliser le jeu comme ressource essentielle à l’apprentissage et à la mémorisation
Ainsi, votre enfant peut améliorer sa mémoire et, par ce biais, réussir plus facilement à ancrer les apprentissages qu’il fera à l’école ou à la maison. Et vous, quelles sont vos astuces pour apprendre de manière efficiente ?